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Aux courges citoyens, acte 2

C’est curieux comme le cours de la vie s’adapte aux contraintes. Dans notre histoire, un gros virus asiatique, venu jouer les troubles fêtes de la musique, stimula notre imagination pour fêter ensemble l’arrivée de l’été.


En troquant des instruments contre des outils, une scène contre un champ nous avons remplacé la fête de la musique par une plantation puis une récolte de courges qui serait ensuite partagée entre les jardiniers citoyens et les habitants du quartier.

Ainsi, dès le mois de mai, toute une variété de graines de courges fut semée en pot afin qu’elles se fortifient en attendant d’être repiquées en plein champ.
Et quel champ ! Il s’agit d’une prairie autour de laquelle de longues discussions, réunions, études se déroulent depuis plus de 5 ans. Si elle fut productive en paroles, en comptes rendus ou en dessins, elle n’avait pas connue de mise en culture depuis des décennies.
Prévoyants, nous l’avions enrichi d’herbe de tonte et de broyats depuis plus d’un an.

Enfin, le 21 juin 2020, elle était prête à accueillir 70 jardiniers citoyens épaulés par des éléments moteurs de plusieurs associations regroupées en collectif pour l’autosuffisance alimentaire pour planter plus de 200 pieds de courges, de tomates, d’agastaches, d’engrais verts, de maïs arto gorria (une variété ancienne locale), etc…
Ainsi des animateurs des associations Graines de libertés, Bio Divers Cité, Génies Verts, Jardin des remparts, Les mères Poules ont été les chefs d’orchestre pour composer un archipel de jardins sur cette prairie.

C’est une véritable biodiversité, d’abord sociale et culturelle qui s’est exprimée par des design variés au gré de l’inspiration des uns et des autres. Des buttes ici, un mandala là, une mosaïque, un cercle, un petit carré ont exprimés cette diversité qui nous relie à la Terre et entre nous.

Après une grosse matinée pour installer les plants, nous avons pris le temps d’un déjeuner sur l’herbe. L’occasion de tisser de nouveaux liens, de partager du bon temps, des points de vue, des connaissances, des savoirs-faire.
Le soleil déclinant nous a invité à quitter le lieu en nous donnant rendez-vous pour une récolte collective en septembre.

Bien sûr, même si la Nature est bien faite, une poignée d’entre nous a, au tout début, été arroser afin que les plants s’installent solidement. Et nous avons été bien inspiré car la sècheresse, bien qu’un peu rude, n’a pas empêché l’abondance de naître de Ama Lur[1].

C’est ainsi que nous avons pu nous retrouver le 26 septembre pour récolter puis cuisiner à l’artotékafé[2].

Etant donnés les près de 4 tonnes de courges récoltées, nous n’en avons cuisiné le jour même qu’une toute petite partie. L’essentiel a été partagé entre les co-potageurs, les habitants du quartier et l’artotékafé.

Retrouvez toutes les photos de ces journées ici!


[1] Terre mère en Euskara (langue basque)

[2] Restaurant associatif à Bayonne (https://www.facebook.com/Artotekafe.fr)

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