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La culture du jardin, une autre manière d’apprendre pour les écoliers des Hauts de Bayonne

 Lecture 2 min AccueilPyrénées-AtlantiquesBayonneLa culture du jardin, une autre manière d’apprendre pour les écoliers des Hauts de Bayonne Des élèves des écoles du Réseau d’éducation prioritaire de Bayonne, leurs enseignants et l’association Graines de liberté se sont retrouvés à l’école Brana, lundi 24 avril, en fin de matinée. © Crédit photo : Bertrand Lapègue/ « SUD OUEST » Par Nina Chouraqui – bayonne@sudouest.frPublié le 25/04/2023 à 8h59

Mis à jour le 01/05/2023 à 15h53 S’abonner

Des élèves des écoles du Réseau d’éducation prioritaire (REP) de Bayonne, leurs enseignants et l’association Graines de liberté se sont retrouvés à l’école Brana, lundi 24 avril, pour échanger autour de leurs ateliers jardinage

« J’adore planter, arroser, prendre soin des fleurs et prendre le temps d’écouter les oiseaux », raconte Amal, élève de CM1 à l’école Jean-Pierre Brana. « Je trouve que c’est très bien d’avoir un jardin pour protéger des animaux, par exemple les hérissons », ajoute Loane, une camarade. Des élèves des écoles du Réseau d’éducation prioritaire (REP) de Bayonne, leurs enseignants et l’association Graines de liberté se sont retrouvés dans cet établissement situé dans le quartier des Hauts de Sainte-Croix, lundi 24 avril, en fin de matinée. Sur le même sujet À Bayonne, des petits-déjeuners servis à l’école : « De plus en plus d’élèves arrivent le ventre vide, c’est une réalité » Depuis le début de l’année scolaire, une vingtaine d’élèves de l’école Charles Malégarie se retrouvent avant le début des cours pour partager un petit-déjeuner gratuit

Ils se sont donné rendez-vous à quelques mètres de l’entrée de l’école, au creux des arbres, dans une zone qu’ils verdissent et entretiennent soigneusement.

Tour à tour, les élèves et enseignants des écoles Jean-Pierre Brana, Jean-Cavaillès, Jules-Ferry et du collège Albert-Camus ont partagé leur enthousiasme autour des ateliers jardinages qu’ils suivent assidûment. Depuis une dizaine d’années, des initiatives pédagogiques ont été mises en place pour investir des espaces laissés vacants pour les transformer en jardin, dans les établissements concernés.

« On a décidé de mettre en lumière ces jardins, ces espaces de récréations que vous cultivez avec vos enseignants », dit Sylvie Mainhaguiet, coordonnatrice du REP de Bayonne, aux enfants. Tous les niveaux sont concernés et les élèves s’occupent des jardins principalement pendant le temps périscolaire. Sur le même sujet Bayonne : quand l’égalité entre filles et garçons se joue aussi dans la cour d’école À Bayonne, élèves et équipes enseignantes du groupe scolaire Jean-Pierre-Brana ont planché sur la façon de réaménager la cour d’école pour rendre les relations filles-garçons moins codifiées, plus apaisées

Un « club nature »

En parallèle, un « club nature » a été monté, pour que les enfants volontaires puissent venir davantage s’occuper du coin jardin. « Ça leur permet de se connecter à la nature et c’est un bon moyen pour créer du lien. Des amitiés se créent. Et ça améliore aussi le rapport entre les professeurs et les élèves », développe Sylvie Mainhaguiet, autrefois enseignante.

Si ces ateliers ont pu être développés, c’est aussi grâce à Graines de liberté. « Notre mission est de promouvoir la biodiversité et les modes de vie respectueux de l’environnement en aidant au développement de jardins partagés et en transmettant l’agroécologie et les pratiques culturelles liées à celle-ci », explique Fabien Nogué, cofondateur et animateur de l’association.Les enfants ont mis les mains dans la terre pour « pailler » les pommes de terre du jardin de l’école Brana tous ensemble à la fin de ce temps d’échange. Les enfants ont mis les mains dans la terre pour « pailler » les pommes de terre du jardin de l’école Brana tous ensemble à la fin de ce temps d’échange. Bertrand Lapègue/ « SUD OUEST »

Action phare de ces ateliers, Laurent Bernays, cofondateur de l’association et animateur en agroécologie, a tenu à mettre en lumière  » l’opération patates ». « On plante des pommes de terre dans les espaces verts mais aussi sur le bitume. À Jules-Ferry, par exemple, on a mis des bacs sur le bitume pour les cultiver », explique-t-il.

Alimentation saine et durable

« On est également dans la promotion de l’alimentation saine et durable. Par exemple, comment la pomme de terre peut être consommée différemment qu’en frite », complète Valérie Motti, enseignante à l’école élémentaire Cavaillès.

Pour clore cette rencontre, les enfants ont mis les mains dans la terre, pour « pailler » les pommes de terre du jardin de l’école Brana tous ensemble. « On travaille avec les mains, il n’y a pas besoin d’outils. C’est pratique pour les enfants et ça permet de nourrir la patate, de garder de l’humidité », conclut Laurent Bernays, alors que les élèves prennent leur rôle de jardiniers très au sérieux en ramassant la paille pour la mettre dans les bacs à pommes de terre.

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