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Bayonne : les idées germent dans les quartiers prioritaires

Mediabask – Vendredi 28 Avril

Des écoliers de la rive droite des Hauts de Bayonne, leurs enseignants et
l’association Graines de liberté se sont retrouvés, lundi 24 avril, à l’école Jean-
Pierre Brana, pour parler jardin et engagement éco-citoyen.

Depuis une dizaine d’années, les initiatives pédagogiques fleurissent sur la
rive droite de Bayonne. Lundi 24 avril, les élèves de six écoles du Réseau
d’éducation prioritaire (REP), ont raconté avec enthousiasme leurs expériences
dans les jardins. Le jardinage, l’école de la vie…

École et plaisir
Dans les écoles du secteur rive droite de l’Adour et au collège Albert-Camus,
« on fait de l’école avec plaisir » déclare Sylvie Mainhaguiet, coordinatrice de la
démarche. Les écoliers jardiniers sont ravis. « On s’amuse, on arrose, on plante, on
récupère même des patates ! » s’exclament-ils.
Des sourires, du plaisir, il y en a, mais derrière se cachent des objectifs
essentiels pour les équipes pédagogiques.
Dans ce milieu plutôt urbain, « il était important de reconnecter les enfants
avec la nature », explique Laurent Bernays, de Graines de liberté. Enthousiasmé,
il revendique le caractère interdisciplinaire de ce projet.
En s’amusant, les enfants apprennent à écrire, à dessiner mais travaillent aussi sur
les questions d’éco-citoyenneté. Au collège Albert-Camus, par exemple, les élèves
de Section d’enseignement général et professionnel adapté (SEGPA) ont construit
une cabane et apprennent aujourd’hui à récupérer l’eau sur le toit.

Une autre manière d’enseigner
Travail en collectif, réappropriation du temps et des espaces, promotion
d’une alimentation saine et durable… Les avantages de ces ateliers jardin sont
nombreux et contribuent au bon développement des enfants.
Laurent Bernays déclare en riant « on fait naître des vocations ».
Pour Sylvie Mainhaguiet, c’est une réalité : « on donne la possibilité à certains
élèves de se réaliser à travers ces initiatives ». Les esprits pratiques, pas forcément
scolaires existent et ces projets sont une manière de les valoriser.
« La connaissance ne vient pas que des livres », témoigne Laurent Bernays.
Sur la rive droite, les élèves comprennent que d’autres voies sont possibles.
Ils goûtent à l’instant présent et découvrent des gestes éco-citoyens.

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